L’histoire orale dans sa forme scolaire est une démarche qui a en son cœur un double mouvement. D’un geste on se rapproche de la source, d’un autre on s’en distancie. On se joint à l’autre puis on s’en détache, mais en gardant l’humanité de cette rencontre. Le détachement n’a pas pour but de créer de l’altérité au sens de singularités irréconciliables entre l’objet étudié et l’historien (ou l’élève enquêteur) mais d’établir du commun. L’autre n’est pas soi, mais il n’est plus l’étranger.
L’altérité est une construction autour de/des l’identité/s. Dans ce travail en histoire orale, les élèves écoutent, enregistrent puis travaillent les sources (les témoignages) sur la base d’un questionnement méthodologique pour construire de l’histoire et du commun.
Ce projet nait d’un questionnement autour de la posture enseignante dans le traitement des thématiques de la migration en sciences humaines. Le constat est que le sentiment d’altérité ressort souvent renforcée des séquences qui traitent ce concept car les dispositifs et les positionnements épistémiques s’attachent essentiellement aux conditions de construction de l’autre (pourquoi « ils » migrent). L’autre est ainsi toujours renvoyé à cette condition bien que l’on tente de bonne foie de déconstruire cet état de fait. Dans le souci de penser l’altérité comme un jeu dans les identités, nous avons donc procédé un renversement de situation et d’avoir une approche d’abord phénoménologique qui devait permettre de chercher le commun pour ensuite seulement établir des catégories de lecture plus conceptuelles. Mémoires migrantes nait donc d’un questionnement autour de la posture enseignante dans le traitement des thématiques de la migration en sciences humaines. Le constat est que le sentiment d’altérité ressort souvent renforcée des séquences qui traitent ce concept car les dispositifs et les positionnements épistémiques s’attachent essentiellement aux conditions de construction de l’autre (pourquoi « ils » migrent). L’autre est ainsi toujours renvoyé à cette condition bien que l’on tente de bonne foie de déconstruire cet état de fait. Dans le souci de penser l’altérité comme un jeu dans les identités, nous avons donc procédé un renversement de situation et d’avoir une approche d’abord phénoménologique qui devait permettre de chercher le commun pour ensuite seulement établir des catégories de lecture plus conceptuelles.